La pleine lune de sang a magnifié ma nuit du 15 au 16 mai, offrant à mon esprit un tableau japonisant d’une
troublante beauté paradoxalement rassurante et sans pourquoi, telle la rose.
Sur la lune
Gianni Rodari
Sur la Lune, je vous en prie,
N'envoyez pas de général :
Il en ferait une caserne
Avec
trompette et caporal.
N'envoyez pas de banquier
Sur le satellite d'argent,
Il le mettrait dans un coffre d'acier
Pour le montrer contre paiement.
N'envoyez pas de ministère
Avec sa suite d' huissiers :
Il
remplirait de papier
Les cratères lunaires.
Il y faut un poète
À poser sur la Lune ;
Avec sa tête dans la Lune
Dame, c'est sa planète
À rêver les plus beaux rêves
Il est depuis toujours habitué :
Il sait espérer l'impossible
Même quand il est désespéré.
Pour que les rêves et les espérances
Éclosent en fleurs d'évidence,
Sur la Lune et sur la Terre
Faites place aux rêveurs !