Si je ne devais garder de l'émission LGL d'hier au soir sur la Poésie, à l'occasion du Printemps des poètes, qu'une phrase,
je garderais celle de Jean-Pierre Siméon:
"LA POÉSIE EST UN DIAPASON."
Mais je ne peux garder que cela, tant il y avait un élan profond et enthousiaste
qui était contagieux et réjouissant.
Si vous n'avez pas vu l'émission cela vaut la peine de prendre un moment
pour le faire tant les trois invités étaient sincères et dans la justesse de ton.
Voici le lien:
https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-14/3154001-emission-du-mercredi-23-mars-2022.htm
Et, pour honorer la poésie en tant qu'art total, aujourd’hui, je ne mettrai ni musique, ni tableau, ni portrait, simplement un poème, une voix éphémère et universelle à murmurer ou
à dire tout haut, comme il vous plaira.
Il nous est arrivé
de parler avec amusement
des cheveux blancs que tu t'es trouvés
de mes tempes qui grisonnent
du cap de la trentaine
que nous avons dépassé
sans nous en rendre compte
et
de réfléchir au courant du temps
qui clapote et s'étire à nos pieds
et que nous survolons
maîtrisons
de notre vigilance
au lieu qu'il nous submerge
Je te le disais
et le dis toujours
le temps n'érode
que notre écorce
la plus superficielle
Son flot n'emporte
que les résidus de nos vieilles
tares
et son onde
abreuvera toujours
les racines de notre printemps permanent
PS:
Je souligne aussi l'importance de la Maison de la poésie qui n'a pas été citée et l'autodérision bienvenue
citée mais non approfondie pour rappeler que les egos s'effacent quand cette vibration essentielle qu'est la Poésie, sonne juste.
"La poésie est inutile comme la pluie"
René Guy Cadou