Voici Jacques Grange, le décorateur des stars qui habite l'appartement de COLETTE au Palais Royal.
Cela vaut un arrêt sur image!
https://m.ina.fr/video/I00012657/jacques-grange-a-propos-de-l-appartement-de-colette-video.html
Colette s’y installa avec son mari, le journaliste et écrivain Maurice Goudeket dans les années 20. Ce sera
la dernière et plus célèbre demeure de l’auteure du Blé en herbe. En 1990, plus de trois décennies après la disparition de l’écrivaine,
l’architecte d’intérieur Jacques Grange s’est lié d’amitié avec la deuxième épouse et veuve de Maurice Goudeket. Quand elle lui a appris que l’appartement était libre, il lui a fait part
de son désir de le louer. Ce fut chose faite. Jacques Grange a alors décidé de redécorer les lieux « en respectant autant que possible l’esprit de Colette ». Il a conservé le plan d’étage
du salon et de la chambre donnant sur le parc. De nombreux éléments de décors ont aussi été gardés : la salle à manger sous le plafond de verre peint, un buste en bronze du sculpteur espagnol Apel. les Fenosa,
un croquis de Colette par son ami et voisin Jean Cocteau, un stylo posé dans une tasse sur une table de nuit et une chaise longue capitonnée installée dans le salon. Elle aimait s’y installer en « laissant la fenêtre
ouverte pour entendre les enfants jouer dans le jardin (LE MONDE ).
Quinze ans après, au décès de Sanda Goudeket, Jacques Grange a acheté l’appartement. Comme Colette avant lui, il lorgnait sur celui du dessus,
avec sa vue imprenable sur les tilleuls du jardin et la Comédie-Française. Quand il a pu l’acheter il y a deux ans, il en a fait un duplex et réalisé un escalier en colimaçon inspiré du luminaire Lampshade de
Man Ray dans le hall d’entrée. À l’étage inférieur, la verrière Belle Époque qui laissait l’eau passer a été remplacée par une création de Robert Mallet-Stevens. La chambre de Colette a été convertie en chambre d’amis. À l’étage,
Jacques Grange a réorganisé l’espace pour profiter au maximum de la lumière traversante. Il a aussi rapporté du Portugal des carreaux aux motifs géométriques bleu et blanc pour les salles de bains, la cheminée
et le couloir d’entrée. Au fur et à mesure la maison s’est emplie d’une collection de photographies, d’œuvres d’art et de mobilier d’artistes et de créateurs qui font sens pour l’architecte
d’intérieur. Jacques Grange a exposé dans la bibliothèque une série de photographies de Marie-Laure de Noailles, prises par Man Ray, Dora Maar, George Hoyningen-Huene. Ou encore une toile de Bernard Buffet qui semble
répondre à la nature morte de renoncules d’Andy Warhol. « Elle vont bien ensemble, n’est-ce pas ? », constate Jacques Grange. Près de la table d’entrée, trône la peinture d’un
homme nu de Théodore Géricault, toile qui se trouvait auparavant chez son ami Yves Saint Laurent. « Nous le voyons dès notre arrivée, comme chez Yves », se souvient Jacques Grange. Sur
son bureau Louis XVI, un bronze doré du Christ datant du XVIIe siècle. Et dans la cuisine, une soupière en porcelaine surmontée d’un oiseau. Pierre Bergé avait la même chez lui.« J’aime bien l’idée d’avoir des souvenirs tangibles d’Yves et Pierre »,dit Jacques Grange. « Cela me rappelle l’influence qu’ils ont eue sur moi. »
Comme Colette avant lui, Jacques Grange travaille sur son bureau donnant sur le Palais-Royal. « Moi aussi j’entends les fontaines et les enfants jouer.
C’est le Paris dont tout le monde rêve, n’est-ce pas ? »( AD, architecture)
C'est épatant, aurait pu dire Jean d'Ormesson...alors que de la maison musée
de St Sauveur en Puysaie il serait plus juste de dire c'est émouvant. Anny C.