C'est l’'éternité
En coulis de joie
Un chant d’oiseau
Dans la souche des temps
Un brin mouillé
Qui pleure
Un cri
Le saut des ocres blancs
Dans le cru
Un nuage qui crève de jalousie
Sur le sang cerise
Des estampes d'ombres lasses
Dans la mémoire des siestes
Des croisillons de jambes dans la prairie
Et des paupières lourdes
Au réveil
Nu
Le corps piqué au vif
Détrompe les fins du monde
Embrase les orchidées oisives
Et les humains désirs
En feu.
ANNE-MARIE CARRERE