Au fil des mots

EPHEMERIDE

 

"La littérature nous transforme"

Antoine Compagnon visite Paris avec Colette

Colette n'en devint pas moins très vite une "légende parisienne" après son mariage avec Willy et son installation dans la capitale en 1893. De Paris, elle connut tous les quartiers, à la faveur des innombrables déménagements qu'elle entreprit de recenser dans Trois...Six...Neuf..., rédigé pendant la guerre et publié dans le Petit Parisien au printemps 1942. Elle habita d'abord sur la rive gauche, puis traversa la Seine en 1896 et ne quitta plus jamais la rive droite, de La Plaine Monceau aux Champs-Elysées, et surtout au jardin du Palais-Royal, ou elle passa la fin de sa vie et dont elle devint la suzeraine." 

Les flâneries litteraires

"Provinciale dans l'âme, 

"Comme beaucoup de grandes amours, celui que je porte à Paris a commencé par l'aversion. J'avais vingt ans et je sortais, à la suite d'un mari de seize ans mon aîné, déjà chauve et un peu adipeux, d'une enfance campagnarde tout enchantée de jardins, de courses à travers champs, d'étangs mystérieux. Comme mon premier logis parisien me parut triste ! [...] A quel moment ai-je découvert que Paris n'existait pas, qu'il n'était qu'un amalgame de provinces liées par le plus ténu des fils conducteurs, qu'il m'était loisible d'y reconstituer la mienne ou toutes celles que mon imagination choisirait d'y délimiter ? C'est de là que me vint le salut. J'y ai, si je compte bien, déménagé quatorze fois, ce qui est beaucoup même pour une vie déjà longue. Mes amis ne s'y trompent pas. "Ah, vous avez encore trouvé une province ?" me disent-ils à chaque fois.."

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...