Philippe Jaccotet
A la lumière d'hiver
« Ombres calmes, buissons tremblant à peine, et les couleurs,
elles aussi, ferment les yeux. L’obscurité
lave la terre.
C’est comme si l’immense
porte peinte du jour avait tourné
sur ses gonds invisibles, et je sors dans la nuit,
je sors enfin, je passe, et le temps passe
aussi la porte sur mes pas.
Le noir n’est plus ce mur
encrassé par la suie du jour éteint,
je le franchis, c’est
l’air limpide, taciturne,
j’avance enfin parmi les feuilles apaisées,
je puis enfin faire ces quelques pas, léger
comme l’ombre de l’air, […] »
Commentaires
06.04 | 06:20
Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...
10.10 | 11:28
Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...
25.01 | 06:56
MAGISTRAL, DEVOS
06.08 | 13:40
Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...