"Ce que je fais m'apprend ce que je cherche."
Pierre Soulages(Cité par Charles Juliet In Ces
mots qui nourrissent et qui apaisent : phrases et textes relevés au cours de mes lectures. Paris : POL, 2008).
Pierre Soulages aura 100 ans le 24 décembre 2019. La ville qui l’a vu naître et qui abrite aujourd’hui le seul musée à son nom ne pouvait que mettre les petits plats dans les grands pour célébrer cet anniversaire. Tout au long de l’année, Rodez Agglomération propose au public une multitude de rendez-vous picturaux, musicaux et gourmands.
Dialogue:
Pierre Soulages: Le sacré n'est pas le religieux, tout le monde le porte en soi
Charles
Juliet: La réalisation des cent quatre vitraux de Conques vous a mobilisé de 1986 à 1994. Etait-ce une parenthèse dans votre oeuvre ou sa continuité ?
Pierre Soulages: Sa continuité,
car j'ai toujours travaillé la lumière. La lumière se reflète sur la surface fibreuse, lisse ou tourmentée de mes peintures noires, de même qu'elle traverse mes vitraux à Conques. Son rôle est primordial
dans l'architecture de l'abbatiale. Pour respecter rigoureusement cet espace, j'ai inventé un verre incolore, qui coupe le regard de l'extérieur — il peut ainsi se concentrer sur la beauté de l'endroit. Mais ce n'est pas un verre
uniforme : ses grains sont variés et ces variations créent un chromatisme. Ainsi, des changements se produisent du matin au soir : dans un tel lieu, il convient de marquer l'écoulement du temps.
C.J: S'agissant
d'un édifice religieux, le caractère sacré de cette lumière a-t-il influé ?
PS: Le sacré n'a pas précédé mon travail, il y est arrivé naturellement. Autrefois,
quand des gens entraient dans l'abbatiale, ils bavardaient. Aujourd'hui, ils chuchotent. La lumière provoque le recueillement."
Commentaires
06.04 | 06:20
Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...
10.10 | 11:28
Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...
25.01 | 06:56
MAGISTRAL, DEVOS
06.08 | 13:40
Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...