Fantaisie
Je suis la mauvaise herbe
En désherbant mon jardin
Gentil coqu’licot mon âme
Je fredonnai la chanson de Brassens
Et les mauvaises herbes m’arrachèrent le coeur.
Le doute envahit alors ma main impitoyable
Et je fis une drôl’ de binette
La renoncule rampante cousine du bouton d’or
Trouva mon indulgence et se mit à ramper dans tous les sens
Tel le serpent paradisiaque
La Bourse à Pasteur quel drôle de nom
N’eut pas ma préférence
On m’avait dit qu’elle tordait le cou aux choux
Et moi j’aime encore les choux
C’est fou !
Au détour d’une allée je me piquai à la Cirse des champs
Qui me cracha son venin de fleurs au visage
Je l’avais bien mérité que diable !
Le liseron des champs
Tout blanc et fort joli continua à coloniser l’espace
Le Mouron des oiseaux s’en fit en regardant ma bêche
Mais son nom le sauva
J' suis comme ça
Les noms comm’ c’est curieux les noms
Dit Prévert le malicieux
Le chiendent n’eut donc aucune chance de survie
Et moi qui chantonnais la chanson de Brassens
Braves gens braves gens
Qui poussent en liberté dans les jardins mal fréquentés
Comme par inadvertance
La mort me grâcia
C’est immoral et c’est comm’ça !
Anny C.
Commentaires
06.04 | 06:20
Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...
10.10 | 11:28
Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...
25.01 | 06:56
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06.08 | 13:40
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