Au fil des mots

EPHEMERIDE

"Nous apprenons de plus en plus à lire les poètes, les philosophes, les romanciers chinois, indiens, japonais, mayas ou aztèques, etc. Mais il nous manque la relation entre tout cela. Et cette relation nous ne pouvons l'aborder que sous l'aspect du chaos [...] Il faut l'aborder avec la démesure du monde. Le monde est démesuré, les sociétés humaines sont démesurées, nous ne pouvons imposer de l'ordre rhétorique à tout cela... Il y a une harmonie dans la démesure...Le moment est venu de comparer d'une langue à l'autre, cet imaginaire du monde, cette poésie, car toutes les langues sont des langues du rapport avec le monde. Aujourd'hui on ne peut plus être monolingue mais multilingue car toutes les langues sont en moi même si je ne les parle pas. Cela nous permet de nous rapprocher de la palpitation même du monde.

Nous n'avons plus à explorer le monde mais à le ressentir.

C'est pourquoi la poésie ouvre les sensibilités.

Le tout - monde c'est le monde tel qu'il sera au moment où il nous réunira, ce qui n'est pas encore fait, c'est cela notre horizon.

L'horizon infini rimbaldien."
"

Edouard Glissant

27. févr., 2017

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Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...

25.01 | 06:56

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