Jours glissants
Moi :
Quel charivari que le printemps !
Il invite à se dévêtir pour le défilé magistral du grand couturier.
Ce matin j’ai vu trois violettes, époustouflantes,
de ce mauve profond qu’on ne revoie que sur les archevêques ! J’ai la religion du Printemps comme celle de l’enfance qui fait des pieds et des mains dans la lumière.
Maintenant, à l’âge du mica,
j’ai aussi celle de la mer et du nuage, avec la force du granit et son fragile feuilleté, celui qui aspire à tendre vers l’immortalité telle la surprenante violette.
La voix :
Tu connais deux étranges sœurs, Nostalgie et Mélancolie, comme deux
étranges fleurs de ton jardin.
Nostalgie est une immortelle, fleur de la St Jean, qui peut garnir un beau vase chinois, riche de ses couleurs douces et de son parfum épicé,
elle est fragile et se veut rassurante, Nausicaa la prisait pour sa propre beauté.
Mélancolie, elle, est une fleur noire de l’automne, triste et grave, poète
à ses heures, elle a besoin de beaucoup d’amour et de soins pour retrouver le sourire qui garde cependant, un fond de tristesse.
Je
Ma préférence va à la noblesse de la seconde. Nostalgie est attendrissante mais un peu lâche, un peu fuyante, se berce d’illusions passées avec complaisance. Mélancolie garde le cœur plus ouvert comme pour être consolée en secret.
Le choeur
Mélancolie va mieux à Léo Ferré qu’à un nom de radio :
« C’est un chat
perdu qu’on croit retrouver... la mélancolie… »
La voix :
« C’est (aussi) voir dans la pluie le sourire du vent
Et dans l’éclaircie la gueule du printemps
C’est dans les soucis voir la fleur des champs
La mélancolie… » (Leo Ferré)
Je
C’est un sentiment qui a la douceur du cachemire par temps froid.
La poésie
Dans le train de nuit
Les corps bercent
Des valises de rêves
in Jours Glissants
AMC.
Anny C.(édilivre)
Commentaires
06.04 | 06:20
Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...
10.10 | 11:28
Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...
25.01 | 06:56
MAGISTRAL, DEVOS
06.08 | 13:40
Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...