Au fil des mots

VOYAGE en POESIE et en CEJOURD'HUI d' Anny C.

A la mémoire de Christian Bobin

Proust/La petite sonate de Vinteuil

RENE GUY CADOU

JE TOMBE, JE ME RELEVE...

CENTENAIRE DE BRASSENS

PRIX NOBEL/ANNIE ERNAUX

LAOSHU (Vieil arbre) AUTOMNE

Merci SEMPE

Hommage à Peter Brook qui vient de tirer le rideau.

UNE VOIX CHERE et UN TEXTE INOUBLIABLE

LAOSHU « Longtemps je me suis mêlé au monde des hommes, j’allais et venais sans répit. Chaque jour je m’adonnais à des occupations triviales, chaque année j’ignorais le vent du printemps. J’ai juré qu’à compter d’aujourd’hui seul m’occuperait ce dont les hommes ne se soucient plus. Je ne ferai qu’admirer les fleurs des monts déserts et écouter les bruits de la nature ».

Les murs parlent pour elle désormais...

Tapisserie d'Aubusson Dom Robert

Les larmes se ressemblent

Dans le ciel gris des anges de faïence
Dans le ciel gris des sanglots étouffés
Il me souvient de ces jours de Mayence
Dans le Rhin noir pleuraient des filles-fées

On trouvait parfois au fond des ruelles
Un soldat tué d'un coup de couteau
On trouvait parfois cette paix cruelle
Malgré le jeune vin blanc des coteaux

J'ai bu l'alcool transparent des cerises
J'ai bu les serments échangés tout bas
Qu'ils étaient beaux les palais les églises
J'avais vingt ans Je ne comprenais pas

Qu'est-ce que je savais de la défaite
Quand ton pays est amour défendu
Quand il te faut la voix des faux-prophètes
Pour redonner vie à l'espoir perdu

Il me souvient de chansons qui m'émurent
Il me souvient des signes à la craie
Qu'on découvrait au matin sur les murs
Sans en pouvoir déchiffrer les secrets

Qui peut dire où la mémoire commence
Qui peut dire où le temps présent finit
Où le passé rejoindra la romance
Où le malheur n'est qu'un papier jauni

Comme l'enfant surprit parmi ses rêves
Les regards bleus des vaincus sont gênants
Le pas des pelotons à la relève
Faisait frémir le silence rhénan.

Louis Aragon.

Dis moi dix mots qui détonnent/ ÊTRE Mésusé(e) Semaine de la langue française

QUID

Déchirure

La toile du temps présent se déchire 

Des bruits de bottes grondent à l’Est 

Le Président Poutine déclare la guerre à l’Ukraine

Invasion 

                    Folie

                                Sidération 

                                                       Peurs 

Sanctions contre la Russie venant de l’Occident

Résistance de l’Ukraine 

Tremblements

             L’écriture de l’intime chavire

Les masques de la Covid tombent peu à peu 

Mais montent des frontières de l’Est des bruits de bombes 

Pâlissent les fleurs blanches des pruniers

Un chant d’oiseau ose relever le défi et soulève mon cœur 

« C’est si simple d’être heureux

   Tu ne trouves pas ? »

Au moment même de sa question

Le bel oiseau se pose au cœur du prunier blanc

Il chante pour nous

Vous voyez :

C’est tout simple d’être heureux !

Soudain l’oiseau s’envole

Et je reste là

Bien là

Avec sa question 

Tandis que tourne 

La valse des amants heureux

Sans repentir du geste

Sur l’épaule nue

Tournez tournez avec eux

Jusqu’à l’aube tournez

Le vin de joie pétille

Déchire la question

Ensorcelle les corps

Dans les sautes d’humeur du vent

L’enfance du cœur

Danse éternellement

Souvenez-vous du temps précieux 

Imaginez d’or l’empreinte qui s’offre

Aux nouveaux pas cadencés

Qui  connaît l’origine du mystère de la vie ? 

J’ai rêvé la nuit bleue

Aux étoiles sanguines

Elle est éphémère

« Quoi ?

L’éternité ! »

(...)

Anny C (in Nid d'abeille, inédit)

 

 

 

 

 

Printemps des poètes

EVEIL YVAN MARCHUK, peintre Ukrénien

De guerre lasse, la joie des enfants

Le bonheur est dans le Prévert

Le temps nous égare

Le temps nous étreint

Le temps nous est gare

Le temps nous est train"

JEAN VASCA

 

Plonger dans la lumière d'une fin d'année qui renaîtra de ses cendres

à minuit - une en plongeant dans la lumière de l'an neuf 2022 et je

me dis mon dieu, mais c'est sensationnel tant de deux!

 

&

 

De tout coeur, je souhaite à chacun,e de nous de devenir

léger,e comme... 

"Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !"

 

Élévation

Charles Baudelaire

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

 Dans mon jardin de mots, mes désirs sont des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches, et puis voici mon cœur sur le cœur du poète. 

« Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir » (René Char)

 A toi,

Je pense à toi mon sans peur sans reproche 

Le temps a passé comme un fou désirant les moissons

Un brin de paille d’or rappelle les secondes

L’attente et les frissons 

Les fenêtres ouvertes chantent

La parole perdue roule dans les sillons

La lumière éclabousse 

Et le miroir se mire

Un cerneau de noix

Se donne sur le champ 

Ce sont plis et replis

Ce sont caresses douces

Ce sont flammes qui dansent 

Quand les fauves dominent

J’aime tant le lilas

La musique et le vin !

Les bleus 

La nuit

Se mêlent aux parfums

Une fraise au matin.

 

Anny C.

in REBUS ET ENTRELACS

« Il est beau d’écrire parce que cela unit les deux joies : parler tout seul et

 parler à une foule. » 

 Cesare Pavese

La note juste

Est

Dans le Vivant

Incertaine

Je la cherche

En vain

Accordée

Souveraine

Elle jaillit

Sans commentaire

Nue

Dans la clarté du cœur

 ANNY C.

« Il est beau d’écrire parce que cela unit les deux joies : parler tout seul et

 parler à une foule. » 

 Cesare Pavese

La note juste

Est

Dans le Vivant

Incertaine

Je la cherche

En vain

Accordée

Souveraine

Elle jaillit

Sans commentaire

Nue

Dans la clarté du cœur

 ANNY C.

La couleur de Van Gogh est le jaune : celui de la clarté suprême de l'amour

"  Je n'avais pas pensé dans le ventre mouvementé et resserré et anxieux de ma mère qu'il pût y avoir un jour à connaître quelque chose d'aussi beau que pouvait être l'aube."

Pascal Quignard  (Une journée de bonheur)

"  Je n'avais pas pensé dans le ventre mouvementé et resserré et anxieux de ma mère qu'il pût y avoir un jour à connaître quelque chose d'aussi beau que pouvait être l'aube."

Pascal Quignard  (Une journée de bonheur)

"  Je n'avais pas pensé dans le ventre mouvementé et resserré et anxieux de ma mère qu'il pût y avoir un jour à connaître quelque chose d'aussi beau que pouvait être l'aube."

Pascal Quignard  (Une journée de bonheur)

« ... les citations ne sont pas des paravents derrière lesquels se réfugier. 

Elles sont la formulation d'une pensée qu'on a caressée un jour et que l'on reconnait, exprimée avec bonheur, sous la plume d'un autre.
 Les citations révèlent l'âme de celui qui les brandit. »

SYLVAIN TESSON

« ... les citations ne sont pas des paravents derrière lesquels se réfugier. 

Elles sont la formulation d'une pensée qu'on a caressée un jour et que l'on reconnait, exprimée avec bonheur, sous la plume d'un autre.
 Les citations révèlent l'âme de celui qui les brandit. »

SYLVAIN TESSON

Bien cordialement,

carrere anne marie

marc 06.08.2020 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc

marc 19.05.2019 15:23

Suite - … Je le trouve nettement plus fort par rapport à sa forme interrogative. Merci . marc

C'est tout..........,

marc 05.01.2019 16:10

Bonjour Any,

J'écoute avec plaisir Léo Ferré que j'ai tardé à aimer...seul Jacques Brel me plaisait .

Comment se présente 2019 pour vous ? Utopia un an déjà

ANNY C. 25.09.2018 15:16

Merci CHristine fidèle amie

Christine 25.09.2018 13:15

Ce jourd’hui 25 Septembre .. page magnifique , texte extraordinaire de vérité et de sentiments .. qui n’a jamais vécu cela et n’a pas su comment l’ecrire. Merci

Anny C 02.05.2018 06:26

Merci Christine même bateau…bise Anne

Christine Chavel 02.05.2018 01:02

Annie , si je savais écrire j’aurai voulu décrire Mai 68 comme tu l’as décrit .. c’est si vrai et si déchirant .. parce que si vrai ! Merci 😅

Anny C. 27.04.2018 06:31

Merci Christinedans cetetvfidélité au-delà des ans… bisosu Anne

Anny C. 27.04.2018 06:34

MERCI CHRISTINE POUR CETTE FIDELITE AU-DELA DES ANS…BISOU ANNY

Christine Chavel 26.04.2018 13:30

Bon Anniversaire ma Belle Annie Amie. Je pense à toi aujourd’hui. Je t’embrasse Christine

Marie-Claude Peyvieux 25.01.2018 09:25

Le "tambourin" n'a pas voulu s'ouvrir, je n'ai pas réussi à entendre directement votre parole, mais les "citations" écrites et sonores sont éloquentes et belles

Anny C. 25.01.2018 09:48

Le tambourin ne contient que des pensées personnelles, il n'y a pas à l'ouvrir.Je ne parle pas.
Tout s'ouvre autrement.
Merci à vous Marie Claude...

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...